Kocourvbotach

En 1947, le jeune écrivain Stingo quitte le sud des États-Unis pour s'installer à Brooklyn, New York. Dans la pension où il loge, il fait la connaissance d'un couple d'amoureux, Nathan, un Juif pathologiquement obsédé par le sort des Juifs et l'Holocauste, et Sophie, une Polonaise pleine de tendresse. Dès le début, il remarque que leur relation connaît des revirements brutaux et que Nathan se comporte parfois de manière incroyablement cruelle. Malgré tout, ils finissent par devenir amis. Stingo se lance dans l'écriture d'un roman aux accents autobiographiques... Il découvre rapidement que Sophie a été déportée dans un camp de concentration, bien qu'elle soit de pure souche aryenne, où, selon ses dires, son père, professeur de droit à Varsovie, et son mari sont morts. Elle a rencontré Nathan lorsqu'elle s'est évanouie un jour à la bibliothèque. Six mois après son arrivée en Amérique, elle était à bout de forces. Nathan l'a sauvée, s'est occupé d'elle, lui a préparé à manger et a eu de longues conversations avec elle. Lors d'une rencontre avec Sting, elle lui confie qu'elle a été envoyée dans un camp de concentration pour avoir secrètement procuré de la viande à sa mère atteinte de tuberculose. Elle a survécu et a ensuite passé quelque temps en Suède...

Un jour, la colère de Nathan atteint son paroxysme. Alors que Stingo et Sophie s'apprêtent à fêter sa nouvelle invention dans le domaine de la biologie, dont il ne cesse de parler, il fait une scène, les insulte tous les deux et Sophie, bouleversée, prend à nouveau son parti. Le lendemain, ils ont tous deux disparu. Stingo cherche Sophie au département de polonais, où son directeur lui apprend que le père de Sophie était un fervent admirateur des nazis et un antisémite, soit tout le contraire de ce que Sophie lui avait dit. Ses opinions antisémites étaient de notoriété publique, mais en tant qu'intellectuel potentiellement dangereux, il a finalement fini dans un camp de concentration. Lorsque Sophie vient chercher ses affaires le lendemain, elle avoue tout, y compris comment elle a découvert les opinions de son père, alors qu'elle lui recopiait un jour un discours qu'il devait prononcer et qui proclamait « l'extermination » comme solution finale à la question juive en Pologne. Elle se souvient également du Polonais Josef, qui l'aimait beaucoup à l'époque et dont la sœur Wanda lui avait demandé de rejoindre la résistance. Mais Sophie a refusé et Josef a été tué peu après par la Gestapo. Elle-même a été arrêtée avec ses enfants et déportée à Auschwitz... Elle raconte comment, lors de la sélection des prisonniers, son fils Jan a été envoyé dans un camp pour enfants, tandis que sa fille a été envoyée à la chambre à gaz.

Grâce à sa connaissance de l'allemand, Sophie devient la secrétaire du commandant du camp, Rudolf Höss. Dès son arrivée, un prisonnier la contacte et lui demande de récupérer la radio dans la chambre d'Emmi, la fille de Höss. Sophie hésite. Entre-temps, elle apprend qu'une épidémie s'est déclarée dans le camp pour enfants et tente, même au prix de s'offrir à lui, de supplier le commandant Höss de la libérer. Elle lui montre l'article de son père sur la « solution finale de la question juive en Pologne ». Höss refuse et Sophie le supplie alors de renvoyer au moins son fils en Allemagne pour qu'il soit rééduqué dans le cadre du projet « Lebensborn ». Höss promet, mais ne tiendra pas sa promesse. Sophie ne parvient pas non plus à prendre la radio, la petite Emmi la surprend. Elle ne reverra plus jamais son fils. Le commandant Höss est muté et Sophie retourne dans son bloc...

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